Le rendez-vous saisonnier du Service des sports de la Ville de Neuchâtel

Chers lecteurs, chères lectrices,

Le Service des sports de la Ville de Neuchâtel a, parmi ses missions essentielles, celle de promouvoir le sport et l’activité physique auprès de sa population. Avec l’appui de partenaires également convaincus des bienfaits du mouvement, nous avons créé la série Alors on bouge?! en lieu et place de notre magazine lesSportslemag. Ce dernier a été publié 47 fois, de février 2004 à décembre 2022.

Alors on bouge?!, notre nouvelle ligne éditoriale spécifique au domaine du sport sous toutes ses formes, aborde, au rythme des saisons, des thématiques particulières en lien avec l’activité physique et la pratique sportive. Chaque sujet est publié à la fois sur le journal papier et digital de notre partenaire Arcinfo. Ces articles sont également disponibles dès le jour de parution, en version enrichie, en tout temps et en libre accès, sur la plateforme alorsonbouge.ch.

Convaincus de la force et l’importance de l’image, nous étoffons la partie rédactionnelle de chaque sujet par une vidéo L’œil de l’expert, disponible sur la plateforme précitée. Cette capsule, produite par RTN, est déclinée en version audio pour les auditeurs de la radio neuchâteloise.  

De nombreuses informations sur nos prestations, cours et camps multisports, manifestations, piscines, patinoires et places de sport, sont également disponibles sur www.lessports.ch.

Votre santé et votre bien-être, quel que soit votre âge, nous importent particulièrement et nous espérons vivement que les différents articles présentés auront un effet bénéfique sur votre corps et votre esprit.  

Avec l’enthousiasme et la volonté de vous sensibiliser au mouvement, nous vous adressons nos sportives salutations.

Patrick Pollicino, chef du Service des sports de la Ville de Neuchâtel

LE VÉLO, PLUS QUʼUN SPORT

Liberté et bien-être à vélo

Du plat au bord du lac, des petites ruelles sinueuses et des pentes à faire chauffer les mollets des plus braves: Neuchâtel offre un cadre varié pour les adeptes du vélo.

Sport, activité ludique, moyen de déplacement, le vélo permet de découvrir une région et de profiter dʼun total sentiment de liberté à faible coût. Des arguments qui auraient sans doute plu à Eddy Merckx, pour qui le cyclisme était «une passion qui vous transporte vers de nouveaux horizons, à la découverte de soi et du monde».

Pédaler pour la santé

Le vélo est excellent pour la santé. Il réduit le risque de maladies cardiovasculaires, d’hypertension et d’obésité. Il renforce le système immunitaire, améliore la coordination motrice et tonifie les muscles, en particulier ceux des jambes. Et comme il s’agit d’un exercice à faible impact, il ménage les articulations et est également adapté aux personnes âgées ou à celles souffrant de problèmes articulaires.

Une étude française (2021) menée conjointement par le distributeur de vélos Alltricks et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie a révélé que 36 minutes de vélo quotidiennes permettaient de réduire jusqu’à 50% les risques de maladies cardiaques. Une diminution des risques d’AVC, de stress et de burn-out a également été constatée. De nombreuses études révèlent aussi des effets positifs sur le bien-être mental pour ce qui est de la pratique du vélo en pleine nature. Celle-ci améliore l’humeur, réduit les symptômes de dépression et d’anxiété, et libère des endorphines, des neurotransmetteurs du bonheur, ce qui contribue à une sensation de bien-être général.

Petit point bonus, le vélo pourrait bien profiter à la santé de vos finances! En milieu urbain, les trajets de 1 à 8 km sont plus rapides à vélo qu’en voiture et permettent donc de faire des économies de temps et de carburant!

La piste cyclable longe le bord du lac et permet de rejoindre rapidement le centre-ville.

Neuchâtel, paradis du cyclisme

De Corcelles-Cormondrèche à Monruz par le bord du lac, de la place Pury à Vauseyon et pourquoi pas depuis Valangin, les déplacements quotidiens sont facilités grâce aux nombreuses infrastructures installées à des endroits stratégiques. Au nord de la gare et au Faubourg du Lac, les Vélostations accueillent votre bolide à la journée, au mois, voire à l’année.

Pour garantir des pneus toujours gonflés à bloc, la commune de Neuchâtel s’est dotée de huit pompes en libre-service, notamment à La Coudre et au sud de la gare CFF.

Le service de location Neuchâtelroule met à disposition 350 vélos à toute heure grâce à ses 45 stations réparties dans toute la commune. La plus complète d’entre elles, située au port, donne accès à de nombreux vélos différents (e-bikes, vélos cargos, vélos pour enfants, flotte de vélos pour des groupes jusqu’à 30 personnes). Des Vélo O-Pair sont également disponibles pour les personnes à mobilité réduite et des grands-bis peuvent être loués pour voyager sur la route, mais aussi dans le temps, en revivant la Belle Epoque! Compter 60 francs pour un abonnement annuel.

Côté sensations, le pumptrack modulaire et mobile actuellement installé à Puits-Godet descendra sur l’ancienne dalle de Panespo dès la fin de la première semaine de juillet et pour tout l’été. Praticable à vélo, en roller ou en skateboard, la boucle de 80 mètres est ouverte aux petits comme aux grands. C’est l’occasion rêvée pour développer de manière ludique son équilibre et sa coordination! Un peu plus haut, au milieu des sapins, se cache un Bike Park unique. Situé en contrebas de la station du funiculaire à Chaumont, ce tracé est destiné aux plus aguerris et comporte de nombreux modules. Libre à vous de vous y risquer, mais ils peuvent aisément être contournés en cas de besoin.

Qui dit cyclisme dit vélo, et si ce dernier élément vous fait défaut, il vous reste une dernière chance de vous en procurer un. En effet, le 17 juin, Pro Vélo Neuchâtel organise la dernière bourse aux vélos de l’année, au collège de la Promenade.

Enfin, si l’avenue de la Gare ou la rue du Rocher vous intimident, les bus et funiculaires de la ville sont là pour vous aider. Car, si le cyclisme est un sport, il reste aussi un moyen de transport et une façon agréable de bouger pour tout le monde... Qu’il s’agisse de monter à Chaumont ou simplement de se rendre au travail!

Une des huit pompes en libre-service (aux piscines).

Un avenir à deux roues?

Les habitudes changent. Conséquence heureuse (pour une fois) de la pandémie de 2020, la mobilité douce est de plus en plus plébiscitée à Neuchâtel. Les stations de libre-service enregistrent entre 30’000 et 60’000 utilisations par année pour les pendulaires, et rien que celle du Port comptabilise entre 10’000 et 15’000 utilisations par un public de loisirs pendant la belle saison.

Plusieurs améliorations ont vu le jour sur toute la commune de Neuchâtel, avec la mise en place de contre-sens cyclistes dans les rues à sens unique ou l’ouverture des voies de bus aux vélos. La Ville a déjà entrepris des travaux pour faciliter la mobilité douce en zone urbaine, avec l’ajout de pistes cyclables et une limitation à 30 km/h dans les zones les plus risquées.

LA VIDÉO BONUS DE RTN

L’œil de l’expert. Alexandre Balmer, sportif d’élite, spécialiste en VTT et vélo de route.

SE REMETTRE EN SELLE

Le retour sur son vélo après une longue période d’absence doit s’accompagner d’un contrôle du matériel. Etat de la chaîne, des freins, des pneus; si vous ne vous sentez pas à l’aise pour vous lancer seul, lʼassociation Black Office propose ses conseils pour vous assister dans l’entretien et l’autoréparation de votre cycle.

Gaëtan, membre de Black Office, nous en dit plus sur le fonctionnement de l’atelier.

Qui peut venir au Black Office?

Tout le monde peut venir dans l’atelier de réparation vélos du Black Office, il n’y a même pas besoin d'avoir son vélo: nous avons des modèles remis en état en vente ou qui attendent une nouvelle vie à réparer. Il faut juste avoir envie d’apprendre et de bricoler.

Que proposez-vous aux personnes qui viennent vous voir?

Nous permettons à chacun d’entretenir son vélo à moindre coût et d’apprendre à le réparer. Nous voulons favoriser l’autonomie et le partage et permettre à toutes et tous de pédaler pour se dépasser dans la vie de tous les jours.

Faut-il avoir des bases en mécanique, ou des personnes qualifiées sont-elles présentes sur place pour guider les novices?

Des mécanos bénévoles sont là pour aider et des outils et des pièces d’occasion sont à disposition, le tout à prix libre. Les personnes qui ont déjà des connaissances peuvent se débrouiller seules ou aider les autres si elles en ont envie.

Et pourquoi ne pas emmener votre enfant avec vous? Apprendre et effectuer certaines opérations lui-même lui donnera une motivation supplémentaire pour prendre soin de son vélo, mais également pour connaître son fonctionnement.

Black Office, rue de lʼEglise 23, le mercredi de 17h à 20h, le samedi de 14h à 17h.

Casque attaché, regard attentif, roulez en toute sécurité.

LA SÉCURITÉ AVANT TOUT

De nombreuses initiatives peuvent être prises par les cyclistes pour minimiser les risques encourus sur la route. Pourtant, dʼaprès le Bureau de prévention des accidents (BPA) 37 cyclistes perdent la vie chaque année en Suisse et 850 sont grièvement blessés.

Rouler en ville est loin dʼêtre aisé. Signalisations, piétons, voitures ou autres cyclistes sont autant dʼéléments avec lesquels il faut savoir composer. Pro Vélo Neuchâtel propose des cours de conduite cycliste adaptés à tous les niveaux: de la pratique en milieu protégé, pour les enfants dès 6 ans, axée sur la maîtrise du freinage et de la trajectoire, à la circulation indépendante avec sensibilisation au trafic dès 9 ans. Des cours pour apprendre à se déplacer en toute sécurité sur un e-bike proposent aux jeunes (dès 14 ans) et aux adultes des exercices et des informations sur la sécurité routière.

Des risques réels

La maîtrise de son véhicule est primordiale, en particulier en ville. Selon les données de la police neuchâteloise, en 2021, le type d’accident le plus répandu était la perte de maîtrise ou le dérapage, qu’il s’agisse d’un vélo classique ou d’un e-bike. Dans les deux catégories, plus de la moitié des accidents étaient principalement de la responsabilité des cyclistes. D’une manière générale, les accidents avec lésions corporelles graves à vélo concernent davantage les 45-64 ans, qui représentent la population majoritaire utilisant ce mode de locomotion. Les personnes les plus vulnérables face à ces blessures restent cependant les 72 ans et plus.

16% DES SUISSES POSSÈDENT UN VÉLO ÉLECTRIQUE

Révisez les bases de la sécurité routière en cinq points!

  1. PORTER UN CASQUE bien ajusté et certifié est incontournable.
  2. SOYEZ VISIBLE. Deux tiers des accidents recensés en 2022 étaient causés par dʼautres usagers de la route. Pensez à porter des vêtements voyants et des accessoires réfléchissants, équipez votre vélo de feux avant et arrière, ainsi que de réflecteurs.
  3. ANTICIPEZ ET SOYEZ PRÉVISIBLES. Respectez les distances, anticipez les actions des autres usagers et roulez en indiquant clairement vos intentions.
  4. RESPECTEZ LE CODE DE LA ROUTE. Lorsque lʼon roule tous les jours et que lʼon emprunte le même chemin, on peut vite faire lʼimpasse sur le respect des feux ou des priorités de droite.
  5. RESTEZ CONCENTRÉS. Evitez les écouteurs. En ce qui concerne le téléphone portable à la main, les mêmes règles sʼappliquent à tous les usagers de la route: il est interdit.
16%
Des Suisses possèdent un vélo électrique
Aucun risque dʼaccident de la circulation en pratiquant le spinning!

LE VÉLO SOUS TOUTES SES FORMES

Une multitude de clubs sont actifs dans les alentours de la Ville de Neuchâtel et permettent la pratique de différentes disciplines du monde du cyclisme.

En fonction de vos besoins, de vos capacités ou simplement de vos envies, de nombreuses options sʼoffrent à vous. Si la boue ne vous effraie pas, laissez-vous tenter par le VTT! Lʼécole du Zeta Cycling Club, à Colombier, est ouverte à tous, débutants comme expérimentés. Si, au contraire, vous préférez une approche plus classique et le contact avec le bitume, Neuch Cycling Friends, à Neuchâtel, propose une recette simple mais attractive: se faire plaisir entre amis. Et comme ils le stipulent sur leur site, «Nul besoin d'exceller.»

Plus à lʼouest, à Saint-Aubin-Sauges, le Club BMX La Béroche accueille les amateurs de sensations fortes. Différents niveaux de cours sont accessibles, ainsi quʼune école pour les débutants. Et si vous souhaitez tester vos limites, vous pouvez vous orienter vers le cyclocross, une des disciplines les plus exigeantes dans lʼunivers du vélo. Pratiqué de septembre à février, il demande une excellente condition physique. Les courses se déroulent sur des parcours faits de sections goudronnées, dʼobstacles naturels et même dʼescaliers. Très réputé en Suisse, le cyclocross est proposé par plusieurs clubs dans toute la région neuchâteloise.

Si aucune de ces options ne vous convient, lʼindoor cycling ou spinning reste une bonne solution. A lʼécart du trafic, dans une des nombreuses salles de sport de Neuchâtel, ou même dans le confort de votre salon, enfourchez votre monture et faites défiler les kilomètres. Le spinning est adapté aussi bien aux débutants quʼaux personnes ayant un niveau avancé. Pendant la séance, chacun décide du niveau de difficulté quʼil veut se fixer. A noter que le programme Midi Tonus propose cette activité au printemps et en automne, une manière idéale de découvrir sur douze cours le plaisir et les bienfaits du spinning.  

La draisienne est un engin sans pédale idéal pour lʼapprentissage du vélo, dès 1 an.
La place des femmes dans le cyclisme est en pleine essor.

LES FEMMES DANS LA COURSE

En 2022, le Tour de Suisse féminin a connu sa première édition. Mais même si le monde du cyclisme s’est ouvert aux femmes, les clubs dédiés font défaut à Neuchâtel.

En 1870, Alice M. Hawkins s'établissait comme pionnière du cyclisme féminin en militant pour le droit des femmes à pratiquer ce sport. Même si malheureusement, leur arrivée s'est faite lentement dans la discipline, des initiatives et des clubs qui leur sont réservés ont vu le jour dans les régions voisines de Neuchâtel.

Pourquoi pas vous?

En ville, pourtant, aucune équipe exclusivement féminine ne propose de sorties. Ce qui ne signifie pas pour autant quʼil n'y en aura jamais! Grâce au programme #fastandfemale de Swiss Cycling, les femmes adeptes de vélo peuvent facilement trouver un groupe adapté à leur niveau et à leurs envies près de chez elles. Alors pourquoi ne pas vous lancer dans lʼaventure en rejoignant cette plateforme? Et, qui sait, peut-être qu'à lʼavenir, des équipes exclusivement féminines verront le jour à Neuchâtel également. En attendant, le groupe Let’s Ride Ladies est ouvert à toutes et propose régulièrement des sorties au départ d’Yverdon-les-Bains!

Des excursions 100% féminines

Pour la troisième année consécutive, Suisse Tourisme a lancé sa campagne 100% Women, qui a pour ambition de sortir les femmes de leur zone de confort et de leur donner le goût des sports de plein air. Lʼédition 2023, lancée le 8 mars (Journée internationale des droits des femmes), met le cyclisme à lʼhonneur. Tout au long de lʼannée, plus de 50 propositions dʼexcursions, des événements, des défis, des initiations et des cours sont accessibles via Suisse Tourisme.

Proche de chez nous, une fois par mois de juin à août, une excursion propose à ses participantes de découvrir le Jura neuchâtelois à vélo électrique. Au programme, un aller-retour au Creux du Van en partant de la gare de Noiraigue et un repas dans une métairie dʼalpage. Pas besoin dʼéquipement, il est possible de louer un vélo électrique et un casque.

UN TITRE MONDIAL REMPORTÉ PAR LA LOCLOISE CAMILLE BALANCHE EN VTT DE DESCENTE.

Images: Service des sports de la Ville de Neuchâtel / Adobe Stock

Episode 02: le gainage

Se renforcer et moins se blesser!

Le gainage séduit de plus en plus. Faisons le point sur cette activité facile à pratiquer et aux multiples bienfaits avec le Dr Adrien Schwitzguébel, spécialiste en médecine du sport à Neuchâtel.

Qui dit gainage dit planches, squats et autres abdominaux. Dans les salles de sport ou à domicile, nombreux sont ceux qui s’adonnent régulièrement à cette activité très en vogue. «Le gainage renforce l’ensemble des muscles du tronc, introduit le Dr Adrien Schwitzguébel, médecin du sport à Neuchâtel. Sont concernés les muscles superficiels, mais aussi les muscles profonds.» Une activité qui permet donc de redonner efficacement force et tonus à son corps, en profondeur.

Ses autres bienfaits? Le gainage améliore le contrôle musculaire et la stabilité du dos. Il soulage en cas de lombalgie par exemple et augmente les performances sportives et la condition physique de chacun, en plus de renforcer l’équilibre et les capacités respiratoires.

Seulement pour les sportifs avertis?

Le gainage a cet avantage d’être parfaitement complémentaire à de nombreuses disciplines sportives et de pouvoir être pratiqué par le plus grand nombre (en adaptant si besoin l’intensité des exercices). Il peut faire partie d’une excellente préparation physique pour un sportif accompli, le renforcement musculaire permettant d’ailleurs d’améliorer ses performances.

De plus, chez tous ceux qui le pratiquent, grands sportifs ou non, il limite le risque de blessures. «Pour cela, il faut toutefois faire attention à une chose: le bon alignement du dos, souligne le médecin. Il est important de le stabiliser et de le soutenir dans une bonne position grâce à sa musculature pour ne pas se blesser. Le gainage doit être pratiqué tout en contrôle.»

Des exercices simples

Les exercices de gainage à tester sont nombreux et variés. Certains permettent de renforcer les abdominaux, d’autres de davantage travailler les dorsaux. Ils peuvent se faire au sol, sur un tapis ou en suspension. Le Pilates et le yoga sont par exemple des activités physiques composées de mouvements de renforcement musculaire.

Les exercices de base, une fois acquis, peuvent devenir dynamique


A quelle fréquence pratiquer?

Trois séances par semaine, cinq pour les grands sportifs, sont souvent recommandées. «En général, dix à quinze minutes par séance suffisent, précise le Dr Adrien Schwitzguébel. Il ne faut pas oublier que la première session de travail d’une séance sera plus efficace que la deuxième, qui sera plus efficace que la troisième, etc. Pour Monsieur Tout-le-Monde, les cinq premières minutes de gainage sont donc les plus importantes, et de loin.» L’essentiel n’est donc pas de faire long, mais d’être régulier dans sa pratique. «Mon conseil pour y parvenir sur la durée est de savoir pourquoi on décide de faire des exercices de gainage. Que ce soit pour protéger son dos, affiner sa silhouette ou augmenter ses performances, il faut connaître sa source de motivation», conclut le spécialiste.

LA VIDÉO BONUS DE RTN

L’oeil de l’experte: Joanna Ryter triathlète professionnelle.

«Le gainage est bénéfique pour tous, enfants y compris: il faut le faire en fonction des capacités de chacun.»

Franco Pisino, préparateur physique et entraîneur de karaté

D’une manière générale, le gainage est très important pour la santé. Il permet d’éviter toutes sortes de blessures et de surcharges, il préserve entre autres les articulations, le bas du dos ou encore les hanches. Il y a une dimension d’efficacité dans le gainage. Je travaille très souvent avec des athlètes de haut niveau, et on remarque tout de suite que si un sportif en action manque de structure de base tonique, il perd beaucoup d’énergie et d’efficacité, et ce, quelle que soit sa discipline.

Dans ma philosophie de travail et dans mes entraînements, je suis deux lignes fondamentales: une est le gainage, et l’autre le travail de proprioception. Je considère que ces deux aspects sont très importants et similaires aux fondations d’un bâtiment. Ils sont là pour préserver les gens de différentes blessures, pour leur permettre de durer plus longtemps dans l’effort et de performer.

A titre d’exemple, à Expo.02, il y avait un bâtiment baptisé Le palais de l’équilibre. Il était fait de structures dures retenues par des câbles en suspension. La structure dure représente le squelette du corps humain, et les câbles, les tissus mous, soit les muscles et les tendons. Les structures dures ne se touchent pas, tout est en suspension, comme pour le corps humain. C’est pour cette raison que les câbles (muscles et tendons) doivent avoir une bonne tension. (Renforcement musculaire = construction d’une tension). J’assimile ce bâtiment au corps humain.

Les muscles profonds que l’on travaille à l’aide de technique de gainage comprennent le muscle transverse, les intervertébraux, les intercostaux, les muscles du plancher pelvien et bien d’autres. Leur rôle est de stabiliser le tronc (soit les câbles). Pour un individu, il n’est pas possible de tendre consciemment ses muscles profonds. C’est pour cette raison que j’insiste sur le relâchement des muscles superficiels ou des gros groupes musculaires (muscles que nous voyons sous la peau) pendant le travail de gainage.

Je suis dans le milieu du sport de performance et j’adore ça! Je peux vous assurer que, dans ce domaine, le gainage est indispensable! Chaque fois qu’on voit une blessure dans le bas du dos, les lombaires, les hanches ou la partie pelvienne, c’est qu’il y a des lacunes dans le renforcement profond. En dehors de cela, le gainage est très important pour améliorer la qualité de vie. Avec le temps qui passe, je remarque que lorsque je ne m’active pas, j’ai rapidement une sensation de barre dans le dos. Le gainage est bénéfique pour tout le monde, enfants y compris, il faut juste le faire intelligemment et en adéquation avec les spécificités de chacun. Dans ma pratique, je préconise l’entraînement fonctionnel par le biais du poids du corps, sur différentes surfaces stables ou avec une Swissball. Je pense qu’il est aussi important d’amener ces exercices dans les structures scolaires et d’apprentissage.

A mon avis, on dénigre encore beaucoup ce travail de renforcement profond, alors qu’il pourrait éviter les surcharges. Nombreux sont les gens qui pratiquent des activités avec intensité et qui sont forcés d’arrêter pour cause de blessure. J’estime que le gainage et le renforcement profond devraient être enseignés dans les structures scolaires et sportives, car ils permettraient d’éviter un recours trop fréquent à la médicalisation, ce qui serait intéressant sur le plan économique. On médicalise beaucoup la population aujourd’hui, alors pourquoi ne pas nous centrer sur la prévention avant tout?

«Je privilégie un gainage plus régulier à petites doses.»

Noah Pisino, sportif d’élite en karaté

A 25 ans, le Neuchâtelois Noah Pisino fait partie del’élite du karaté. Plusieurs fois champion de Suisse, il occupe aujourd’hui la 17eplace au classement mondial de sa discipline.

Que requiert un sport comme le karaté en termes de capacités physiques?

D’abord, beaucoup de mobilité. C’est un sport qui est très dynamique. Le combat dure trois minutes, avec des efforts très intenses qui nécessitent de la vitesse, de la force, de l’agilité et de la coordination, car on dissocie beaucoup le haut et le bas du corps. Intellectuellement, c’est aussi très tactique.

En quoi consiste votre entraînement?

Disons qu’il y a deux parties bien distinctes. Pour ce qui est vraiment propre au karaté, on travaille la technique, la tactique et les déplacements. Et puis, en parallèle, il y a bien sur la recherche physique sur le développement de la masse musculaire. Il faut que cette structure musculaire fasse preuve d’endurance, que le muscle puisse tenir sur la longueur pour supporter l’effort qu’on lui demande. On travaille aussi pour acquérir de la force, en visant l’hypertrophie musculaire, soit, plus simplement, le grossissement de la fibre musculaire. L’endurance et la force permettent d’innerver les fibres entre elles et d’optimiser le travail dynamique. On cherche à pouvoir pousser vite est fort pour gagner de la puissance. Puis, à côté, il y a tout un travail proprioceptif de stabilité et un autre de renforcement profond, ce qu’on appelle le gainage.

En quoi le gainage est important pour vous?

J’englobe le gainage et la proprioception parce que le gainage vise la stabilité, et c’est vraiment très important dans le sport comme dans la vie courante, chez les enfants pour la coordination, mais aussi chez les personnes âgées, pour le maintien de la masse musculaire posturale. Chez les athlètes de haut niveau, le but du gainage est que les muscles profonds arrivent à bien organiser les gros groupes musculaires. Si ces muscles profonds sont bien solides, on ne sollicite pas la charpente, c’est-à-dire le squelette. On évite ainsi les blessures et on est plus performant.

Qu’est-ce que vous travaillez en particulier avec le gainage?

Pour le karaté, on travaille notamment les poussées avec les jambes. Chaque fois qu’on «appuie», les muscles vont être coordonnés entre eux et on va être beaucoup plus efficace. L’énergie se transmet dans le corps par le sol, dans la jambe et puis vers le corps tout entier grâce à ce gainage, qui est donc primordial. S’il n’y a pas de gainage, il n’y a pas de transmission de l’énergie.

Quels outils utilisez-vous?

On a des exercices de gainage classiques, bien sûr, comme la planche en poids de corps, mais avec Franco, mon père, qui est aussi entraîneur, on a mis au point deux petits concepts. On utilise des Swissballs et on travaille sur les gros groupes musculaires du corps en mouvement, en instabilité. On a un autre outil qu’on appelle «les animaux», avec des manières de faire basées sur des déplacements, pour du renforcement profond en mouvement au sol.

A quelle fréquence travaillez-vous le gainage?

En tant que sportif d’élite, on a environ 20 à 25 heures d’entraînement par semaine, qui sont demandées par la fédération, et le gainage en représente une ou deux. Personnellement, je travaille d’une autre manière, dans le sens où je vais privilégier un gainage plus régulier à petites doses plutôt que de grosses séances. Je prévois par exemple un peu de gainage pour m’échauffer entre deux exercices ou en routine dans la journée, debout dans la cuisine ou quand je me brosse les dents. Je pense vraiment que, pour être efficace, le gainage doit être bien régulier.

«La clé pour réussir et pour progresser, c’est la régularité!»

Deborah Favez, la quarantaine, pratique le gainage profond depuis un an

J’ai commencé à faire du sport à 38 ans. Avant, j’avais pas mal de problèmes de dos et d’épaule. Au début, je me suis mise à la course à pied et je faisais du gainage à la maison. En ce qui concerne mes entraînements de gainage profond avec une Swissball, ça fait une année que je suis des cours. Ce que j’aime vraiment dans ce type d’exercices, c’est qu’on utilise uniquement le poids de notre corps.

En m’entraînant, j’ai vite réalisé que la clé pour réussir, c’était la régularité. Quand on est en plein effort, c’est vrai que c’est dur, mais une fois qu’on dépasse cet état, on commence à voir ses progrès.

L’effet principal que j’ai pu remarquer en pratiquant une activité physique et plus spécifiquement le gainage profond, c’est que j’ai eu beaucoup moins de douleurs au quotidien. Actuellement, j’en fait deux fois par semaine, couplé à de la course à pied trois fois par semaine, parce que je m’entraîne pour faire du trail. Je fais aussi une heure de musculation sur machine par semaine.

J’ai fait quelques courses de trail et j’ai vraiment envie d’en faire plus. Depuis que je m’entraîne avec les Swissballs, je vois clairement des améliorations au niveau du dos et de la ceinture abdominale. D’une manière générale, j’ai gagné en mobilité et en énergie. Je me suis rendu compte que lorsque j’avais besoin de puissance, d’énergie, lors d’une course, je pouvais aller chercher ça. Ma proprioception (perception, consciente ou non, de la position des différentes parties du corps, ndlr.) s’est aussi améliorée. En fait, j’ai découvert de nouveaux muscles et j’ai pu intégrer les mouvements appris dans un autre sport.

Quand je me suis mise au sport, je savais que, physiquement, tous mes problèmes étaient réglés. Bien sûr, j’avais des douleurs, mais elles étaient liées à l’activité physique, elles étaient normales. Dans un sens, je dirais même qu’elles sont devenues des forces parce que c’étaient des douleurs qui me faisaient progresser.

Aujourd’hui, je continue à m’entraîner pour des courses de trail. Je vise des courses de 20 à 30 kilomètres, mais l’objectif, c’est avant tout de pouvoir faire une belle course, dans un beau paysage, et de passer un beau week-end.

«J’ai commencé le gainage il y a quatre ans et je ne risque pas d’arrêter!»

Gérard Grisel, 66 ans, pratique le gainage depuis quatre ans

J’ai un passé sportif en dents de scie. J’ai fait du basket, du fitness, je suis aussi passé par des périodes pas très actives, et là ça fait dix ans que je fais du karaté. C’est via ce sport et grâce à mon coach que je suis arrivé à faire du Swissball. En karaté, et avec l’âge, on pourrait vite avoir tendance à trop solliciter les articulations ou les lombaires; il faut veiller à pratiquer intelligemment.  Quand Franco m’a parlé du gainage, il a évoqué un gain de tonicité, de mobilité globale, et il m’a garanti que ça me ferait du bien.

Et je dois dire qu’il avait tellement raison. C’est vraiment impressionnant le bien que ça fait dans la vie de tous les jours ! Quand on commence à bouger en début de journée, notre perception du corps est différente. On a une impression de confort, de tonicité. On est bien posé, à l’aise, on a conscience de son corps sans y penser. On se sent juste bien.

Et c’est vraiment très agréable de se sentir présent physiquement de manière globale. Grâce aux exercices effectués, on arrive à se détendre, à se relâcher, tout en restant tonique. Même si on est détendu, on n’est pas mou pour autant. En fait, c’est comme si le corps était beaucoup mieux organisé. En karaté, on parle de disponibilité. Avec le gainage, je sens que je suis prêt, que mon corps est prêt à être mobilisé à tout moment. Et ce sentiment de tonicité aide aussi pour les niveaux d’énergie de manière générale. D’ailleurs, dès que je m’arrête, par exemple pour les vacances, je sens que je perds de l’énergie.

Dans mon cas, c’est un sentiment très agréable. J’ai 66 ans, et quand on avance en âge et qu’on essaie de bouger, on pourrait vite avoir mal. J’ai eu des interventions aux genoux et j’ai quelques douleurs aux épaules. D’après mon expérience, plus on est régulier dans son entraînement et moins on a de douleurs. Bien sûr, j’évite les pics de surentraînement et les problèmes de contracture. Quand on parle de gainage, on pense surtout au tronc. Mais les muscles profonds sont sur tout le corps. C’est vraiment quelque chose qui structure le squelette et aide au mouvement.

Et en ce qui concerne le karaté, on doit travailler la tonicité des muscles profonds et le relâchement. Si on veut avoir de l’impact, on doit surtout être rapide sans force. Et c’est impossible d’être rapide sans une structure musculaire tonique. Le coup part du sol, des hanches, et on mobilise les bons muscles pour créer une impulsion.

«Le gainage peut prévenir les blessures et augmenter la performance»

Mathilde Engel, 21 ans, volleyeuse formée au NUC dès ses 8 ans

A 21 ans, la volleyeuse neuchâteloise Mathilde Engel a participé aux championnats d’Europe avec l’équipe suisse, qui est arrivée aux huitièmes de finale pour la première fois de son histoire.

Quelles sont les capacités physiques requises pour faire du volleyball?

Ça dépend vraiment de la position sur laquelle on joue dans l’équipe. En tant que libéra – défense et réception –, l’explosivité et la réactivité sont les caractéristiques principales. Le gainage aide à la prévention des blessures, mais aussi, justement, à la réalisation d’exercices qui vont améliorer la rapidité et l’explosivité.

En quoi consiste un entraînement?

Avec mon équipe, nous faisons des entraînements trois fois par semaine dans une salle de fitness et deux fois par jour sur le terrain de volley. Il arrive de faire quelques exercices de gainage pendant l’échauffement sur le terrain, mais la majorité se fait dans la salle de musculation. Même si l’entraînement n’est pas concentré sur le gainage, toute activité physique fait travailler cet aspect-là. Par exemple, pendant un squat avec des poids, il faut contracter ses muscles pour réaliser le mouvement correctement.

Il existe de nombreux accessoires pour travailler son gainage: j’aime vraiment bien les sangles TRX, sinon, le poids du corps reste l’option la plus pratique à la maison. Varier les exercices peut rendre la séance plus ludique, mais c’est surtout la constance et la régularité qui permettent d’avoir des résultats. Je conseille de fractionner le gainage, d’en faire un peu tous les jours plutôt que de faire une grosse séance de gainage et ensuite ne rien faire pendant plusieurs semaines.

En quoi cette pratique est-elle importante pour vous?

Il s’agit vraiment d’un outil de base qui va prévenir les blessures, parce qu’une personne plus gainée aura plus de facilité à contrôler ses muscles. Il a aussi un but de performance, car il permet de travailler avec des charges plus lourdes pour ensuite améliorer ses capacités physiques. Je fais souvent des exercices de gainage pendant le temps de récupération entre les séries au fitness. Ces entraînements me permettent de connaître mes limites et de pouvoir contrôler mes mouvements plus rapidement sur le terrain.

A partir de quel âge est-ce devenu un point spécifique d'entraînement?

Quand j’avais 11 ans, je faisais du gainage le matin dans ma chambre avant d’aller à l’école, de mon côté. Puis, en équipe de volley, le gainage est apparu en même temps que les entraînements en salle de fitness, vers 14-15 ans.

Avez-vous ressenti des améliorations dans votre vie quotidienne depuis que vous faites du gainage?

Ça se fait petit à petit, je ne me suis pas vraiment rendu compte des améliorations. J’aime la sensation de sentir tous les muscles de mon corps, de les contrôler. C’est vraiment important de ne pas négliger ce domaine parce qu’il permet ensuite de travailler les autres muscles. Le gainage est une base très importante pour tous les sports. Et la régularité est la clé.

Le test de la planche

Au fil de cet article, nous vous parlons tonicité du tronc, ceinture abdominale, bienfaits du gainage. A présent laissons la théorie de côté et faisons le point sur votre gainage. Ce test vous permettra en quelques minutes d’évaluer votre niveau et de savoir s’il mérite que vous y accordiez un peu d’attention.

  • Allongez-vous face au le sol, appuyé sur la pointe de vos pieds et sur vos avant-bras. Cela doit ressembler à une planche (la fameuse) et elle doit être stable!
  • Visualisez une belle ligne droite qui va des talons à la tête en passant par les jambes, les fesses et le tronc.
  • Les jambes doivent être tendues, votre regard vers le sol devant vous, le nombril rentré, le dos bien droit, les muscles des fesses serrées et éviter que celles-ci pointent vers le haut.
  • Les bras sont écartés de la largeur des épaules.
  • Les aux mains, deux options: ouvertes bien à plat ou les poings fermés.
  • Les pieds sont écartés de la largeur de vos hanches.
  • Si vous avez la peau sensible, n’hésitez pas à faire l’exercice sur un tapis... non élastique, bien sûr!;
  • Si vous ressentez des douleurs aux épaules, arrondissez la partie haute de votre dos;
  • Si vous débutez et que votre corps ne tremble pas d’inquiétude, c’est bon signe, il travaille! En pratiquant régulièrement, les tremblements disparaîtront;
  • Celles et ceux qui ne peuvent pas tenir cette position pourront commencer par une version plus facile: soit en prenant appui sur les genoux à la place de la pointe des pieds ou en positionnant vos mains à plat au sol, bras tendus afin d’être en appui sur les mains et non pas sur les avant-bras.
  • Maintenant «il suffit» de tenir cette position le plus longtemps possible!
  • N’oublier pas de respirer, ce n’est pas un exercice d’apnée!
  • Ne cédez pas à la tentation d’abandonner dès que ça pique un peu et n’essayer pas non plus de tenir en adoptant une position incorrecte. Aucune médaille n’est décernée! d’abord on ne vous voit pas et surtout l’objectif de l’exercice est que vous preniez connaissance de la tonicité musculaire de votre tronc et son gainage vertical.
  • La planche se met à gondoler? il est temps d’arrêter en posant les genoux en premier puis le reste du corps. Bravo! Vous l’avez fait!

Evaluation de votre niveau de gainage:

  • Moins de 30 secondes: faible
  • Entre 30 seconde et une minute: moyen
  • Entre 1 et deux minutes: bon
  • Plus de 2 minutes: excellent

Cet exercice est un bon moyen de connaître la condition physique de votre dos. En effet, les problèmes de dos, telles que les lombalgies mécaniques et les hernies discales sont souvent liés à un mauvais gainage abdominal. Les études montrent que ce travail est tout aussi primordial chez les sportifs à la recherche de performance que chez des personnes sédentaires.

Le gainage au quotidien

Nul besoin d’enfiler une tenue de sport, de nombreux moments de la vie quotidienne peuvent vous permettre de travailler votre gainage, en voici quelques exemples.

  • Se brosser les dents ou regarder la télé en équilibre sur une jambe;
  • Mettre ses chaussettes en restant debout;
  • Marcher sur des chemins accidentés avec des bonnes chaussures;
  • Faire une sortie en Stand Up Paddle, c’est le dernier moment pour vous y initier (ou au skateboard!?).

Dans les transports publics, restez debout en équilibre sans vous tenir à la barre (attention toutefois aux freinages brusques soyez prêt.e à attraper la barre si besoin) ou l’exercice parfait pour exploiter l’attente dans une queue au supermarché ou ailleurs: tenez-vous bien droit et rentrez votre nombril. Trop facile? Faites de même sur un pied!

Du gainage par petites doses est plus efficace, profitez d’en parsemer dans votre journée.

La planche c’est:

  1. Difficile physiquement et moralement, surtout au début.

mais

  1. Ça prend peu de temps.
  2. C’est réalisable partout.
  3. C’est faisable dans n’importe quelle tenue (à la salle de bain juste avant la douche?)
  4. Les progrès sont rapide.
  5. Ça nous rend plus fort (physiquement et moralement).
  6. Ça nous garde en meilleure forme.

Résultat: 1 CONTRE – 6 POUR

Les super «planchards»: vraiment suprenants!

Si on vous en parle ici, ce n’est pas pour vous suggérer un objectif, c’est juste que ces informations nous ont laissés... à plat? Il y a Didier Deschamps le sélectionneur de l'équipe de France de football. Il tient une heure en planche et pas juste une fois en serrant les dents mais, mais tous les jours!

Sinon il y a George Hood, de Naperville (USA) à 62 ans qui tient 8 heure et 15 minutes! Pour ce record, il s’est entraîné tous les jours, environ sept heures pendant dix-huit mois avant sa dernière tentative en 2021. Au total, Hood a fait environ 2100 heures de planche abdominale en prévision de cet événement. Au-delà de l’atteinte d’une excellente forme physique, il exécute cet exploit dans le but de sensibiliser les gens à la maladie mentale.

ÉPISODE 03: UN HIVER EN MOUVEMENT

Froid moi? Jamais!

Sʼil est bien une saison durant laquelle lʼactivité physique en plein air est essentielle, cʼest en hiver. Alors que le froid, la nuit – et notre cerveau! – poussent à rester au chaud, découvrez pourquoi et comment se mettre en action?

En hiver, si la nature entre en dormance, le corps humain, bien au contraire, doit sʼactiver pour se protéger contre les virus ambiants. «Les muscles sont des organes qui permettent dʼaméliorer le fonctionnement du système immunitaire. Une étude récente a, par exemple, démontré que lʼactivité physique contribue à réduire les risques de Covid grave», explique Boris Cheval, chercheur en neuropsychologie, psychologie de la santé et épidémiologie sociale et également auteur du livre Le syndrome du paresseux.

Pour contrer la fatigue et la dépression saisonnière

«Contrairement à la croyance populaire, le repos ne soigne pas. La fatigue devrait même être un élément déclencheur pour sortir faire du sport. Des études ont démontré que lʼactivité physique était aussi efficace que des médicaments pour contrer la dépression saisonnière en hiver», poursuit le chercheur. Et pourtant notre cerveau, dont on a lʼhabitude de penser quʼil est très efficace, nous pousse – quitte à déprimer – à rester au chaud sur notre canapé.

Comment motiver notre cerveau à sortir du canapé? Il faut viser le plaisir!

Déjouer notre cerveau

Car l’activité physique n’est pas spontanée. Pour quelle raison devrait-on s’infliger des tours de pistes – qui plus est quand il fait froid – alors qu’aucun prédateur ne nous court après? «Notre cerveau qui a gardé des logiques très anciennes n’en voit aucune!», répond Boris Cheval. «Il a été démontré que le simple fait de se mettre en action demandait plus de ressources neuronales. Autrement dit, extraire notre fessier du canapé demande plus d’effort à votre cerveau que d’y rester.»

Veiller à la sédentarité qui nous guette

Notre cerveau nous trompe-t-il ? Si l’on devait toujours, comme nos ancêtres, se mettre en mouvement pour trouver de la nourriture, notre matière grise aurait bien raison de continuer à viser l’économie. « Notre cerveau a évolué sur des millions d’années, mais notre mode de vie a subi une transformation radicale. Nos décisions spontanées ne sont plus adaptées à ce nouveau contexte ». Ce qui était auparavant un avantage sélectif n’est plus du tout bénéfique à notre époque. A tel point que notre corps, sans les efforts physiques de survie que «pratiquaient» nos ancêtres, développe aujourd’hui des maladies dites de « sociétés », telles que les maladies cardiovasculaires, l’obésité ou encore le diabète.

Viser le plaisir !

Comment déjouer cette dynamique du moindre effort inhérente à notre cerveau? «En cherchant à éprouver des émotions positives, car si le sport n’est pas une partie de plaisir, il est difficile d’espérer pratiquer à long terme», révèle le chercheur en neuropsychologie. «Il y a tellement de pratiques sportives qu’il vaut la peine de les tester jusqu’à trouver celle qui nous plaît vraiment», conseille aussi Yela Galvan, coach sportive.

Coaching bienvenu

Le coaching est une solution pour ceux qui n’arrivent pas à se mettre en action, qui ne connaissent pas d’exercices ou qui craignent de se blesser. De mai à septembre, elle a entraîné une quinzaine de participants de la région au travers d’un programme de cours gratuits intitulé Urban Training et organisé par le Service des sports de la ville de Neuchâtel. «Ce qui a plu aux participants, c’est le fait de pratiquer à l’extérieur et en groupe. Certains avaient par exemple essayé le fitness sans apprécier le regard des gens et les miroirs... Alors qu’en plein air ils apprécient simplement la vue. Ensemble, on arrive parfois à des choses auxquelles seul on n’arrivait pas», ajoute Yela Galvan.

Le plaisir pour faire diversion

Pour se mettre en mouvement, le coût de l’effort doit être plus bas que les bénéfices. Yela Galvan rythme ses cours des challenges et de jeux. «J’essaie avec bonne humeur d’entraîner les gens dans cette dynamique de groupe ou dans des jeux de réaction pour qu’ils oublient l’effort et se laissent entraîner par l’envie – et le plaisir – de gagner sans plus penser à la course et à l’effort qu’ils sont en train de faire», dit-elle.

«Il a été démontré que l’activité physique
était aussi efficace que des médicaments
pour contrer la dépression saisonnière en hiver.»

Découvrir le goût des autres

«La dynamique de groupe, c’est aussi le fait qu’elle soit inclusive: toutes sortes de populations sont présentes, avec beaucoup de femmes. Est-ce qu’elles osent plus que les hommes ou ceux-ci préfèrent-ils le fitness? Cela aide parfois de venir avec un frère, un ami, et sur place, on découvre les autres… Chacun partage ses objectifs, qui ne sont pas forcément les mêmes. J’essaie de donner la pêche», révèle encore la coach Yela Galvan.

Améliorer l’estime de soi

«J’observe que les participants sont souvent trop durs avec eux-mêmes. Je n’hésite pas à encourager, car c’est par petites étapes que les progrès deviennent conséquents» , ajoute-t-elle. Reste que notre corps est quand même très bien fait. «L’activité physique libère dans le corps des hormones, parmi lesquelles des endocannabinoïdes associées à la sensation de bien-être», explique Boris Cheval. D’autres diminuent aussi le stress et l’anxiété. De quoi donner envie d’y goûter.

Boris Cheval, chercheur en neuropsychologie,
psychologie de la santé et épidémiologie sociale
et auteur du livre avec Matthieu Boisgontier,
Le Syndrome du paresseux, Editeur Dunod.

Infos pratiques

  • Faire du sport réduit les risques de développer certains problèmes et maladies, tels que les maladies cardiaques (-25%), le diabète de type 2 (-35%), le cancer du sein ou du côlon (-20%), le déclin cognitif (-40%), l’hypertension (-33%) et les symptômes dépressifs (-48%).
  • Pratiquer du sport à l’extérieur permet à notre corps de produire de la vitamine D grâce au soleil. Un apport essentiel durant l’hiver.
  • Avec une pratique régulière du sport, le risque de mortalité toutes causes confondues est réduit de 30%.
  • Astuce: si en hiver la nuit vous retient de sortir pour faire du sport, décalez votre temps d’activité durant la pause déjeuner.

LA VIDÉO BONUS DE RTN

L’œil de l’experte: Yela Galvan, coach sportive et spécialite en Urban Training. Suivez-la dans les rues de Neuchâtel.

Chez lui, plus besoin de chauffage!

Nicolas D., 46 ans.

Il a découvert cette année les cours d’Urban Training à Neuchâtel. «Pourquoi prendre un abonnement et consommer dans une salle chauffée, alors que tout existe dans l’espace public pour pratiquer du sport?» explique-t-il. Il s’est mis à la pratique sportive il y a deux ans. L’accompagnement d’une coach était aussi pour lui l’occasion d’apprendre comment éviter les mauvais mouvements et de connaître les bonnes postures pour pouvoir enchaîner les mouvements répétitifs sans se blesser. «Et le fait d’être plus souvent dehors qu’auparavant pour faire du sport par tous les temps a renforcé mes défenses immunitaires. A tel point que je ne chauffe plus chez moi!»

Plus fort mentalement. «Le renforcement est également mental: je me sens plus sûr de moi, droit dans mes bottes. On s’habitue à une certaine rigueur, ce qui fait que, quel que soit notre état psychique ou psychologique, on va le faire, car on prend l’habitude d’aller toujours plus loin. Grâce au sport, je suis capable de dépasser mes limites: je franchis un palier chaque semaine. » Comment va-t-il déjouer les pièges de la morte saison? «Le meilleur équipement, c’est la motivation!» Nos ancêtres n’en manquaient pas, mais c’était d’abord pour échapper aux prédateurs ou trouver de la nourriture…

En hiver, faire du cardio tient chaud!

Yela Galvan, coach sportive, Urban Training.

Si, en hiver, tout nous pousse à ne pas affronter le froid et la grisaille, sans compter l’enneigement, qui nous incite à ralentir, le simple fait de ressentir l’air frais procure une bonne fatigue et un bon sommeil. Le bénéfice l’emporte donc sur le désagrément. «Il est bien, par contre, d’adapter ses chaussures au sol glissant et d’être bien équipé de gants et d’un bonnet. L’échauffement peut être plus long et, durant l’entraînement, il est utile d’alterner les exercices de renforcement avec des exercices cardio pour garder le corps bien chaud. L’idéal, pour débuter, est de bouger durant trente minutes, deux à trois fois par semaine, et d’augmenter ensuite progressivement», conseille Yela Galvan, coach sportive, qui a étudié à la Haute Ecole fédérale de sport de Macolin. Elle suit actuellement un programme de master en Activités physiques adaptées et santé à l’Université de Lausanne. Adepte de course et de natation, elle adapte ses activités sportives en hiver en pratiquant la peau de phoque, la raquette et le ski de fond.

Pour une reprise du ski réussie et sans blessures

Dominique Gindraux, expert en préparation physique.

A l’approche de la saison de ski, il n’est jamais trop tôt pour se préparer à dévaler les pistes en toute sécurité. Que vous soyez passionné·e de sports d’hiver ou simplement enthousiaste à l’idée de profiter de la neige, les conseils de l’expert en préparation physique Dominique Gindraux sont pour vous.

La première étape consiste surtout à ne pas s’arrêter de bouger durant l’année. Se contenter de s’entraîner intensivement la semaine avant d’aller skier ne suffit pas! Bien sûr, on peut renforcer spécifiquement certaines parties du corps en faisant appel à des professionnels. Si on veut faire un travail ciblé, il faut passer par un renforcement musculaire, en mettant l’accent sur le tronc et sur le bas du corps. Dans cette optique, la SUVA a mis en place des programmes de prévention, qui comprennent de la gymnastique préparatoire au ski que l’on peut faire chez soi.

Afin de prévenir la rupture des ligaments croisés du genou, une blessure fréquente à ski, par exemple, il est nécessaire de renforcer les ischios. On peut citer l’exécution de squats sur une jambe ou le renforcement statique des ischios. Ce type d’entraînement est accessible à tous et contribue à apporter un gain de stabilité.

En amont de la reprise du ski, il peut être bon de prendre un cours. Il existe en effet des postures qui permettent de limiter les blessures et les revoir est toujours intéressant. Par exemple, on recommande d’adopter une position proactive, avec le tronc engagé et les mains devant. Tout part ainsi du tronc, et cette position est primordiale pour ne pas tomber en arrière lors d’une chute, car c’est dans ce genre de situation que la jambe risque de se faire emporter par le ski et de partir en rotation. En appliquant cette position correctement, en fin de journée, on devrait sentir autant ses abdominaux que ses jambes!

La prudence avant tout

Il faut donc s’assurer d’avoir du matériel adapté, contrôlé par des professionnels, et surtout qui correspond à son niveau. Quand on fait de la moto une fois par année, on ne roule pas avec un engin surpuissant; c’est la même chose pour le ski!

Le jour même de la sortie à ski, il est nécessaire de commencer doucement, mais surtout, lorsque la fatigue se fait ressentir, il faut savoir s’arrêter et ne pas aller au-delà de ses capacités.

En résumé:

  • Rester actif tout au long de l’année;
  • Renforcer certains groupes musculaires de manière ciblée;
  • Adapter son matériel à son niveau;
  • Commencer doucement;
  • Ne pas dépasser ses limites.

Urban Training

LE WINTER (URBAN) TRAINING, ‬
VOUS CONNAISSEZ?‬

L’Urban Training c’est un choix de parcours urbains combinant marche rapide et exercices musculaires qui utilisent le mobilier urbain (bancs, escaliers, quais, murets, etc).
Les cours sont adaptés à toutes et à tous quels que soient le niveau physiquee, l’âge des participants ou le résultat recherché.
Désormais, votre place de sport, c’est votre ville ; )
Venez bouger avec nous lors de ce cours gratuit donné par Yela Galvan‭.
Rendez-vous mardi 5 décembre à 18h, couvert du Collège de la Promenade.
Inscriptions ici.

ÉPISODE 04: PLACES DE SPORT EN LIBRE ACCÈS À NEUCHÂTEL

Mieux s’porter en ville!

La ville de Neuchâtel offre de nombreuses places de sport facilement accessibles. S’ils permettent de profiter des bienfaits de l’activité physique, ces espaces sont aussi d’essentiels lieux de partage où chacun peut trouver sa place – et plus de bonheur – en ville.

La manière de faire du sport a évolué. Les clubs sont désormais souvent jugés trop institutionnels, avec des cotisations et des contraintes horaires trop importantes. «Depuis le développement de la course à pied et des sports de glisse, les gens pratiquent en ville de manière plus libre et spontanée», observe Christophe Jaccoud, professeur associé de sociologie du sport à l’Université de Neuchâtel et collaborateur scientifique au Centre international d’étude du sport. «Le rapport à la ville a changé, elle est devenue aujourd’hui un véritable terrain de jeu. La voiture prend moins de place, on réfléchit à des espaces verts pour en faire des espaces de loisirs et d’appropriation», ajoute-t-il.

Créer des réflexes pour la vie

Souvent situées à proximité des places de jeux pour enfants, les places de sport sont une excellente occasion de se mettre à bouger dès le plus jeune âge. «Les habitudes prises à l’enfance restent ancrées. Un jeune actif le restera ainsi toute sa vie, l’inverse aussi», sensibilise Philippe Furrer, expert en design actif et ancien cadre du Comité international olympique. Il mène, conjointement avec le Dr Stéphane Tercier, le projet Spark – initié par le Centre SportAdo du CHUV –, né de l’engouement des jeunes pour les Jeux olympiques de la jeunesse Lausanne 2020. Le principe est de créer une «étincelle» en proposant des activités physiques et culturelles gratuites dans des espaces publics mal équipés. Ces places pourront ensuite être pérennisées par les pouvoirs publics, en fonction de leur succès.

Le Centre de Loisirs de Neuchâtel profite des places de sport pour rencontrer des jeunes dans les quartiers de la ville.

Sentiments de solitude

Durant la dernière édition à Yverdon-les-Bains, 200 jeunes ont participé à un sondage: 60% des 14 à 16 ans ont déclaré se sentir parfois, souvent ou tout le temps seuls et 50% d’entre eux ont répondu se sentir parfois souvent ou tout le temps déprimés. «Leurs réponses ont été mises en relation avec leur degré de pratique sportive en dehors du cadre scolaire et il a été constaté que plus le jeune dit pratiquer des activités physiques en hors de l’école, moins il est à risque de se sentir seul et déprimé», constate Philippe Furrer.

Le «Vivre-ensemble», le meilleur médicament

«Le mouvement, en tant qu’intervention non médicamenteuse, est donc idéal pour améliorer la santé des jeunes, ajoute Philippe Furrer. Nous percevons aujourd’hui que ces lieux publics ont un rôle sur la santé physique, psychologique et sociale. A tout âge, on y éprouve le vivre-ensemble. Nous avons découvert dans notre projet un grand besoin d’appartenance et de lien social chez les jeunes; les deux années de Covid ont distendu les liens entre les générations», poursuit-il.

Le Street Workout de la plaine du Mail.

Les écrans tuent les vraies rencontres

«Ce à quoi s’ajoute une autre vague de fond: l’hyper-numérisation de notre monde, qui fait que l’on ne sait plus vraiment établir une relation humaine normale et physique avec quelqu’un d’autre», ajoute Philippe Furrer.
«Disposer de places de sport en libre accès, c’est pacifier la ville, la rendre plus hospitalière et agréable. Encore faut-il que de
tels endroits soient très bien pensés et conviennent aussi aux filles et aux seniors», tempère Christophe Jaccoud. « Alors qu’elles sont encore plus nombreuses que les garçons à souffrir de solitude, les adolescentes se retrouvent en effet souvent sur le côté de ces places, notamment quand des installations de gymnastique et de musculation sont monopolisées par de jeunes hommes musclés », confirme Philippe Furrer. La meilleure solution est d’ajouter à ces espaces sportifs une programmation, un accompagnement, du staff féminin et des éducateurs sociaux. Une réponse offerte par le Centre de loisirs de Neuchâtel.

Sur le terrain, créer des liens

Pour l’animateur Quentin Guillaume le sport permet d’établir un contact privilégié.

Les places de sport en libre accès sont un moyen pour mener des politiques sociales et des animations socio-éducatives et socioculturelles. La Ville et le Centre de L oisirs de Neuchâtel l’ont bien compris en déployant une équipe Animation « hors murs ». Trois fois par semaine, les animateurs et les animatrices font le tour des places de la ville, jouant et discutant avec les jeunes présents. Soit une véritable et sensible «veille sociale». « Ces moments de foot ou de basket partagés – parfois depuis le plus jeune âge – nous permettent d’établir un contact privilégié avec ces jeunes et de les accompagner au mieux en cas de besoin», explique Quentin Guillaume, animateur socioculturel et responsable de l’équipe d’animation hors murs. Ces moments sportifs sont aussi des portes d’entrée privilégiées pour partager des valeurs collectives. «A la manière d’un jardinier, nous semons des graines en espérant qu’elles germent», poursuit-il. Si on les écoute, les enfants et les ados font part de leurs préoccupations. Et chaque mot compte. «Ils nous rappellent, parfois des années plus tard, une phrase qu’on leur avait dite et qui les avait marqués», se réjouit-il.

Kristina, 15 ans

«En ville, nous n’avons pas beaucoup de choses à faire. Alors ces places sont importantes. Les animateurs nous écoutent quand nous avons des choses à raconter et nous donnent beaucoup de conseils.»

«Nos parents nous avaient autorisés à jouer à la PlayStation cet après-midi, mais nous avons préféré venir jouer ici entre amis! Quand le Centre de loisirs est là, ils nous amènent des fruits et du chocolat, ils jouent avec nous, c’est trop bien! Ça nous entraîne de jouer avec des adultes.»

Aymen, 12 ans
Andersen, 11 ans

«Ici, je peux retrouver mes amis, on fait des matches tous ensemble. Si je ne venais pas là, je serais trop accro aux écrans.»

«Je participe au tournoi de volley. Avec le sport, nous faisons quelque chose de nos journées! Le fait de pouvoir aussi jouer avec les animateurs est très sympa.»

Charlotte, 15 ans

LA VIDÉO BONUS DE RTN

L’œil de l’expert: Les riders du skatepark de Neuchâtel

Bouger en famille

Yann Todd, coach sportif
Des lieux où renforcer les liens familiaux

La ville de Neuchâtel regorge d’espaces où faire du sport avec ses enfants. «Au-delà des bienfaits physiques, faire du sport en famille renforce les liens. Au moment de l’effort, les barrières tombent», explique Yann Todd. Ce coach sportif offre un accompagnement spécifique pour les familles et organise des exercices sous forme de circuit training et de défi de groupe, destinés à renforcer la confiance et l’esprit de famille. «La concentration sur l’effort, le jeu, ou encore l’envie de gagner sont autant d’éléments qui permettent au mental de lâcher prise pour retrouver des relations authentiques», dit-il.

Compter sur l’autre

Pratiquer ensemble une activité physique stimule non seulement notre motivation intrinsèque, mais favorise aussi celle des autres membres de la famille, qui peuvent compter les uns sur les autres pour atteindre leurs objectifs respectifs. Il n’est pas rare de voir que certaines personnes peuvent, grâce au sport, révéler aux autres une bonne approche de l’esprit de compétition ou certaines valeurs qui leur tiennent à cœur, comme le fair-play, par exemple.

Découvrir son père ou sa mère

«J’ai pu voir le regard d’un adolescent se transformer en réalisant que son père, qu’il croyait fragile, résistait et tenait bon face à l’effort, ou en découvrant l’esprit leader de sa mère… Ce sont des moments fabuleux.» A expérimenter!

La place multisports du Quai Robert-Comtesse.
La place de Puits-Godet et son pumptrack (une piste en boucle avec des constituées de bosses et de virages).

En voiture Arthur

C’est le nom du compte Instagram de Joëlle Radelfinger qui tient un blog du même nom. Cette maîtresse du canton de Neuchâtel profite souvent – avec ses deux garçons de 9 et 5 ans – des places de sport mises à disposition par la Ville de Neuchâtel et n’hésite pas à en faire la promotion. «Le temps passe parfois lentement à la maison. Le simple fait de sortir et de se dépenser fait qu’ils se chamaillent moins entre eux», explique-t-elle. A quoi s’ajoute le plaisir de découvrir de nouveaux lieux et de consacrer du temps exclusivement à ses enfants, sans avoir sous les yeux toutes les choses qu’il y a à faire à la maison.

A chacun sa place

«Il y a l’embarras du choix en ville de Neuchâtel: nous aimons varier et profiter des spécificités de chaque place de sport. Ces lieux permettent aux plus petits d’exercer leur motricité et aux plus grands de se dépenser. Les garçons aiment beaucoup la place de sport de Puits-Godet, avec le parcours de pumptrack», confie Joëlle Radelfinger. Un circuit fait de bosses et de virages destiné à être pratiqué avec une trottinette, un vélo ou un skateboard. «Une place de sport est un support pour inventer plein d’exercices et laisser s’exprimer la créativité de chacun. Certaines places sont très agréables, car il y a de l’eau à disposition, des tables ou des promenades à proximité.» Sans oublier que ces lieux permettent de s’amuser sans dépenser.

La plaine du Mail offre plusieurs espaces de sport ainsi qu’une zone de jeux actives pour les plus petits.

Détails très pratiques

«Même si nous ne diabolisons pas les écrans, il est important de sortir pour trouver cet équilibre. Prendre l’air et bouger font autant de bien aux adultes qu’aux enfants!» déclare la jeune maman. Sur son compte Instagram, elle partage les promenades qu’elle a testées à travers tout le canton de Neuchâtel et même plus loin, facilitant ainsi la vie d’autres parents en leur faisant découvrir les richesses de la région tout en leur donnant de nombreuses informations pratiques concernant le parcage et les commodités. Un compte à suive!

Trouvez votre place!

Les places de sport sont nombreuses en ville de Neuchâtel et peuvent facilement être utilisées en famille. Pumptrack, parcours Vita, terrains de volley, de foot ou de basket, skatepark: l’offre est variée. Nul doute que vous trouverez l’espace qui vous conviendra!

En Suisse et dans le monde

> 80% des 11 à 17 ans dans le monde ne sont pas suffisamment actifs (selon les recommandations de l’OMS).

D’augmentation, entre 2017 et 2021, des hospitalisations des filles de moins de 18 ans après une tentative de suicide.

Un tiers des enfants de 11 ans sont en surpoids ou obèses en Europe.  

25% de perte de capacité cadiopulmonaire chez les enfants pendant les quarante dernières années.

d’augmentation des consultations d’aide aux jeunes auprès de Pro Juventute via le numéro d’aide 147 pour l’année 2023.

Le première cause des hospitalisations des 10 à 24 ans sont les troubles mentaux.

55% des filles de 11 à 15 ans ne sont pas satisfaites de leur poids.
Un tiers des 14-15 ans changeraient bien une partie de leur corps.

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